Les élèves de Tst2s1 ont participé à un atelier « génocides et spoliation : histoires croisées », le vendredi 16 décembre 2022, au Cpa et au musée de Valence.

Cet atelier permet d’aborder les génocides des juifs et des Arméniens à travers la problématique du pillage, des spoliations et des démarches de restitution des biens des victimes. Cette thématique permet d’entrer au cœur de la finalité des génocides : l’effacement de la présence d’un peuple, mais aussi l’accaparement de ses ressources.

Dès la Libération, une loi pose le principe de la réparation des dommages causés par les faits de guerre. Ces mesures s’adressent aussi aux victimes des lois antisémites.

Le 16 juillet 1995, à l’occasion des cérémonies commémorant le 53e anniversaire de la rafle du Vel d’hiv, le président de la République Jacques Chirac reconnaît la responsabilité de l’État français dans la déportation et l’extermination de juifs durant la Seconde Guerre mondiale.

À la suite de ce discours, la mission d’étude sur la spoliation des Juifs de France, appelée mission Matteoli du nom de son président, est créée.
La mission Matteoli est chargée : "d’étudier les conditions dans lesquelles des biens, immobiliers et mobiliers, appartenant aux juifs de France ont été confisqués ou, d’une manière générale, acquis par fraude, violence ou dol, tant par l’occupant que par les autorités de Vichy, entre 1940 et 1944."

Sur recommandation de cette mission, la Commission pour l’Indemnisation des Victimes de Spoliation CIVS est instaurée.

Environ 2200 œuvres non restituées après la guerre ont été confiées à la garde des musées nationaux et identifiées comme « Musées Nationaux Récupération » (MNR). La base Rose Valland rassemble toutes les informations disponibles sur ces œuvres et leur parcours, afin d’accroître leur connaissance et de permettre leur restitution éventuelle.

Le musée de Valence possède 7 oeuvres MNR.